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Climate & Biodiversity Initiative

Depuis 2010, la Fondation BNP Paribas soutient la recherche sur le changement climatique et la biodiversité à travers son programme de mécénat international « Climate & Biodiversity Initiative ». L’objectif ? Améliorer nos connaissances sur les interactions entre climat et biodiversité et les dérèglements du système climatique, afin d’en évaluer les conséquences sur notre environnement et nos sociétés. Ce qui permet à tous les acteurs d’adapter leurs comportements.

Dernière mise à jour le : 16 décembre 2025

Relever le défi climatique avec la biodiversité

Stress hydrique, vagues de chaleur, augmentation des événements extrêmes, fonte des glaciers, élévation du niveau des océans … Aujourd’hui, l’érosion de la biodiversité est au cœur des préoccupations mondiales. Il est nécessaire de mieux protéger et préserver les écosystèmes naturels.

Le changement climatique est également un facteur majeur d’érosion de la biodiversité qui est essentielle pour le développement naturel de tous les écosystèmes de notre planète. Ce sont donc indéniablement deux des plus grands défis environnementaux actuels.

Forte de ce constat, en 2019, la Fondation fait le choix de renommer son programme de mécénat international « Climate Initiative » en « Climate & Biodiversity Initiative », et oriente ainsi son nouvel appel à projets pour soutenir la recherche scientifique sur le climat et la biodiversité.

Soutenir la recherche scientifique sur le climat et la biodiversité

Dans le cadre de ses engagements en faveur de l’environnement, depuis 2010, la Fondation BNP Paribas soutient la recherche sur le climat et la biodiversité en accompagnant des équipes de recherche internationales.

Doté d’un budget de 7 millions d’euros sur trois ans pour financer et valoriser 11 projets de recherche de 2025 à 2028, ce programme repose sur l’organisation d’un appel à projets qui a lieu tous les trois ans. Au cours de cet appel à projets, un processus de sélection rigoureux porté par des personnalités reconnues dans leur domaine de recherche est mis en place pour sélectionner les projets les plus audacieux, innovants et avec l’impact le plus important.

7 M€

sur trois ans pour financer et valoriser 11 projets

dédiés à la recherche environnementale sur sur l’Océan et les écosystèmes côtiers

Son but ? Sélectionner des projets de recherche visant à améliorer l’état des connaissances autour des interactions entre climat et biodiversité et leurs effets sur les sociétés humaines. Il encourage également les chercheurs et chercheuses à identifier des solutions basées sur la nature qui permettraient de lutter contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité.

2025 : Objectif Océan et écosystèmes côtiers !

À la lumière du focus de l’appel à projets Climate & Biodiversity Initiative 2025 « Océan et écosystèmes côtiers », les projets des chercheurs et chercheuses, lauréats de cette édition 2025.

Les lauréats de l’appel à projets 2025

MANAGER DU PROJET : Nuno Queiroz, Docteur en philosophie en sciences biologiques

PORTUGAL : PRÉSERVER LES VOIES MIGRATOIRES DE LA MÉGAFAUNE MARINE DANS LE GOLFE DE GUINÉE

CONTEXTE GÉNÉRAL

Le réchauffement climatique entraîne une hausse des températures océaniques de 1 à 6°C d’ici 2100, provoquant des déplacements majeurs des espèces marines. Ces espèces migrent horizontalement vers les pôles et verticalement vers les profondeurs pour trouver des habitats adaptés. Les espèces tropicales, à faible tolérance thermique, sont particulièrement vulnérables. En parallèle, la désoxygénation des océans réduit les niveaux d’oxygène dissous, surtout dans les régions tropicales et subpolaires. Ces changements compriment les habitats viables et augmentent les risques pour la mégafaune marine. Zone de pêche intensive illégale, non déclarée et non réglementée, le Golfe de Guinée représente environ 25 % du trafic maritime africain avec environ 1 500 navires par jour, ce qui augmente le risque de collisions et de capture accidentelle pour la grande faune marine.

ABYSCAPES

OBJECTIF

Le projet vise à définir et établir le Corridor Atlantique de Migration Marine (AMMC), une vaste zone protégée en haute mer allant du Cap-Vert au Golfe de Guinée et à Sainte-Hélène. Il cherche à caractériser l’utilisation tridimensionnelle de l’habitat et les routes migratoires des requins baleine, mako et bleu. Il évaluera l’impact du changement climatique et des pressions humaines sur ces espèces. Le projet analysera les risques anthropiques comme la pêche et les collisions avec les navires.

MANAGER DU PROJET : Erik Simon-Lledo, Chercheur titulaire RyC, Groupe Fonctionnement et Vulnérabilité des Écosystèmes Marins

ESPAGNE : RÉSILIENCE DE LA BIODIVERSITÉ DES PAYSAGES MARINS ABYSSAUX AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

CONTEXTE GÉNÉRAL

Les paysages marins abyssaux, écosystèmes les plus vastes et les moins bien connus, sont menacés par le changement climatique et l’exploitation minière des fonds marins. AbyScapes souhaite accroître les connaissances sur la biodiversité et comprendre, en combinant image, génomique et modélisation prédictive, les mécanismes qui façonnent la vie des grands fonds afin de mieux déterminer les stratégies de conservation.

OBJECTIF

À travers des schémas de biodiversité abyssale à grande échelle, AbyScapes déterminera comment ces relations évoluent avec le changement climatique et les impacts humains. Pour cela, le projet vise à créer la première base de données intégrées avec des données environnementales, taxonomiques, génétiques et fonctionnelles sur la biodiversité abyssale du Pacifique Nord-Est, et ce afin de distinguer les facteurs biotiques et abiotiques et prévoir l’évolution de ces schémas en fonction des scénarios climatiques et anthropiques futurs.

MED-GUARD

MANAGER DU PROJET : Virginie Sanial, Maîtresse de conférences à l’Université de Toulon et à l’Institut Méditerranéen d’Océanographie en sciences biologiques

FRANCE : ADAPTATION ET RÉSILIENCE DES EAUX SOUTERRAINES MÉDITERRANÉENNES AUX PERTURBATIONS CLIMATIQUES

CONTEXTE GÉNÉRAL

La mer Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale et est particulièrement vulnérable au changement climatique. Les eaux souterraines côtières essentielles pour l’approvisionnement en eau douce et en nutriments, sont menacées par la montée du niveau de la mer et la salinisation. Ces changements risquent de modifier les apports en nutriments et contaminants vers les écosystèmes marins via les décharges souterraines avec des conséquences majeures sur la biodiversité et la qualité de l’eau.

OBJECTIF

MED-GUARD vise à évaluer l’impact du changement climatique sur les estuaires souterrains, leur biodiversité microbienne et leurs fonctions écologiques. Ce projet quantifiera les flux d’eaux souterraines vers l’Océan, évaluera les effets du changement climatique sur ces même flux et déterminera comment les communautés microbiennes interviennent dans les fonctions de filtration et de bioremédiation dans ces environnements.

FISHMIP-OSP

MANAGER DU PROJET : Olivier Maury, Directeur de Recherche à l’IRD, MARBEC Sète

FRANCE : LES PARCOURS DU SYSTÈME OCÉANIQUE : UN NOUVEAU CADRE DE SCÉNARIOS ET DE SIMULATIONS POUR ÉTUDIER L’AVENIR DES ÉCOSYSTÈMES MARINS ET DES PÊCHERIES MONDIAUX

CONTEXTE GÉNÉRAL

La biodiversité marine subit des pressions croissantes dues au changement climatique et à la surpêche. Les projections annoncent une baisse de 15 à 25 % de la biomasse halieutique mondiale d’ici 2100, et jusqu’à 50 % dans les régions tropicales. Ces changements menacent la sécurité alimentaire, notamment dans les pays du Sud, où le poisson est une source essentielle de protéines. Le changement climatique risque d’aggraver les inégalités déjà existantes dans l’accès aux ressources marines.

OBJECTIF

Après 10 ans d’étude de l’impact des changements climatiques sur la vie marine, le projet FishMIP-OSP vise à simuler le futur des écosystèmes marins et des pêcheries en intégrant des scénarios climatiques et socio-économiques. Il produira des projections ensemblistes grâce au cadre Ocean System Pathways (OSP), qui étend les scénarios du GIEC en prenant en compte les facteurs socio-économiques de la pêche.

YOKHOSS

MANAGER DU PROJET : Maria Darias, Directrice de recherche à l’IRD

FRANCE : VERS UNE PÊCHE ET UNE AQUACULTURE OSTREICOLES AU SÉNÉGAL : DIVERSITÉ, RÉSILIENCE CLIMATIQUE, VALEUR NUTRITIONNELLE ET SANTÉ

CONTEXTE GÉNÉRAL

Les écosystèmes côtiers du Sénégal, notamment les estuaires du Sine Saloum et de la Casamance, sont confrontés à des pressions environnementales croissantes : salinisation, fluctuations de température, pollution, surpêche et réchauffement climatique. Les huîtres, en particulier Crassostrea tulipa, jouent un rôle vital dans la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et les services écosystémiques. Pourtant, leur diversité génétique, leur tolérance au stress et leur valeur nutritionnelle restent peu étudiées.

OBJECTIF

Transdisciplinaire et interdisciplinaire, avec une forte implication des communautés locales, YOKHOSS vise à générer des connaissances scientifiques pour soutenir la récolte et l’aquaculture durable d’huîtres résilientes au climat et sensibles à la nutrition au Sénégal.

CORALRESIST

MANAGER DU PROJET : Serge Planes, Directeur de Recherche CNRS-CRIOBE

FRANCE : MIEUX COMPRENDRE LES FACTEURS SOUS-JACENTS À LA RÉSISTANCE DES RÉCIFS CORALIENS AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

CONTEXTE GÉNÉRAL

Alors que le réchauffement climatique provoque des épisodes de blanchissement massif des coraux à l’échelle mondiale, les récifs du Triangle de Corail en Asie de l’Est montrent une résilience remarquable. Le projet CORALRESIST vise à comprendre les mécanismes biologiques, écologiques et évolutifs qui expliquent cette résistance, en s’appuyant sur les acquis de l’expédition Tara Pacific (2016–2018).

OBJECTIF

L’objectif principal est d’élucider les facteurs de résistance des coraux à la chaleur dans le Triangle de Corail. Le projet combine des approches multiomiques (génomique, transcriptomique, métabolomique), des tests de stress thermique in situ, des analyses du microbiome et des reconstructions paléoclimatiques.

MICRO-ARCTIC

MANAGER DU PROJET : Pierre Galand, Directeur de recherche au CNRS, LECOB, Observatoire Océanologique de Banyuls

FRANCE : LA VIE MICROBIENNE DANS UN OCÉAN ARCTIQUE EN MUTATION

CONTEXTE GÉNÉRAL

L’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que la moyenne mondiale, entraînant une perte rapide de la banquise et des bouleversements majeurs des conditions océaniques et atmosphériques. Ces transformations menacent le microbiome arctique – microorganismes qui régulent les cycles nutritifs et les rétroactions climatiques – dont la résilience et la connectivité entre l’océan, la glace et l’atmosphère restent mal connues.

OBJECTIF

MICRO-ARCTIC vise à explorer la diversité, la connectivité et les mécanismes d’adaptation du microbiome de l’océan Arctique à travers l’océan, la glace de mer et l’atmosphère. Grâce à Tara Polar Station, station polaire dérivante, le projet collectera des données tout au long de l’année pour comprendre comment le microbiome réagit aux changements saisonniers extrêmes et au stress climatique.

PHYTOSCOPE

MANAGER DU PROJET : Roy El Hourany, Professeur junior, Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences

FRANCE : BIODIVERSITÉ DU PHYTOPLANCTON DANS UN OCÉAN EN MUTATION : INTÉGRATION DE LA TÉLÉDÉTECTION, DE LA MODÉLISATION ET DE LA THÉORIE POUR PRÉVOIR LES CHANGEMENTS LIÉS AU CLIMAT

CONTEXTE GÉNÉRAL

Le phytoplancton, bien que microscopique, assure près de 50 % de la production primaire terrestre d’oxygène et joue un rôle central dans le cycle du carbone. Le changement climatique modifie leur diversité et leur répartition, avec des effets en cascade sur les écosystèmes marins. Pourtant, les schémas globaux et les réponses futures de la biodiversité du phytoplancton restent mal connus. PHYTOSCOPE comble cette lacune en intégrant données satellitaires et in situ, modélisation biogéochimique et théorie scientifiques, pour anticiper les évolutions futures de la biodiversité marine.

OBJECTIF

PHYTOSCOPE vise à détecter les changements passés et présents de la biodiversité du phytoplancton et à projeter les évolutions futures selon différents scénarios climatiques. Il combine la télédétection haute résolution, la validation in situ, la modélisation biogéochimique (NEMO-PISCES) et la théorie écologique (cadre METAL).

SHOW-IT

MANAGER DU PROJET : Ana Verissimo, Docteure en philosophie en sciences marines – Chercheuse auxiliaire, BIOPOLIS

PORTUGAL : ÉVALUATION DES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES PREMIÈRES PHASES DU CYCLE BIOLOGIQUE DES PRÉDATEURS

CONTEXTE GÉNÉRAL

Les océans ont absorbé 90 % du réchauffement climatique récent, avec une hausse des températures et des vagues de chaleur marines qui menacent la biodiversité. Les élasmobranches (requins et raies), prédateurs clés des écosystèmes marins, sont particulièrement vulnérables. Leurs premiers stades de vie, notamment chez les espèces ovipares comme la petite roussette, dépendent de conditions thermiques stables dans les nurseries. Le réchauffement climatique pourrait perturber leur développement embryonnaire, la maturation du système immunitaire, la colonisation microbienne et la structure cérébrale, avec des effets en cascade sur leur survie et leur comportement.

OBJECTIF

Ce projet interdisciplinaire vise à évaluer comment le réchauffement durant le développement affecte l’embryogenèse, le développement des systèmes immunitaire et nerveux, la diversité du microbiome et le comportement juvénile chez deux populations génétiquement distinctes de Scyliorhinus canicula (petite roussette).

MARINE MICROSWIMMERS

MANAGER DU PROJET : Nicolas Garcia Seyda, Chercheur postdoctoral à l’IRD ENTROPIE

FRANCE : MICRO-NAGEURS MARINS

CONTEXTE GÉNÉRAL

Les organismes benthiques marins comme les coraux, les éponges et les herbiers jouent un rôle clé dans le fonctionnement des écosystèmes, dans la biodiversité et la résilience face au changement climatique. Fragilisés par les vagues de chaleur marines, ils pourraient bénéficier du soutien de micro-organismes mobiles (bactéries, microalgues) capables d’améliorer leur résistance. Le projet vise à étudier ces interactions pour développer des solutions fondées sur la nature.

OBJECTIF

Le projet MARINE MICROSWIMMERS vise à comprendre comment les micro-organismes marins mobiles interagissent avec les espèces benthiques (coraux, éponges, gorgones, herbiers) pour renforcer leur résilience face au changement climatique.

SUPERCOR-AI

MANAGER DU PROJET : Dr Emilie Boissin – chercheur postdoctorant au CRIOBE

FRANCE : COMPRENDRE LA RÉSISTANCE ET LA RÉSILIENCE DES CORAUX POUR SOUTENIR LA RESTAURATION APPLIQUÉE DES RÉCIFS, SURVEILLÉE PAR L’IA

CONTEXTE GÉNÉRAL

Si la tendance actuelle se poursuit, 90 % des récifs coralliens mondiaux pourraient disparaître d’ici 2030. L’île de La Réunion, où environ 5 % des coraux présentent une résistance naturelle, offre un environnement privilégié pour développer une méthode innovante et durable de restauration active, facilement adaptable à grande échelle.

OBJECTIF

Pour faire face à cette urgence, le projet SUPERCOR-AI mise sur des technologies de pointe afin d’analyser la résilience des récifs. En exploitant les avancées de la génomique, les scientifiques cherchent à mieux comprendre les coraux et leur microbiome.

Découvrez les chercheurs des précédentes éditions :

Portrait de scientifiques et leurs projets autour de l’Océan
Sous-titres anglais uniquement
Portrait de scientifiques et leurs projets autour des Pôles
Sous-titres anglais uniquement

En 2023, 8 projets de recherche internationaux rejoignaient le programme. Parmi ces projets de recherche lauréats, certains étudient par exemple l’acidification des océans, comment les forêts – végétales ou animales ! – séquestrent et stockent le carbone, ou encore la résistance des arbres fruitiers aux dérèglements climatiques.

  • COAST-VOC : Projet dirigé par l’Université d’Helsinki (Finlande).
  • PHYTOPLANCTON : Projet dirigé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France)
  • DEEPLIFE : Projet dirigé par l’Université Sorbonne (Paris, France)
  • FRUIT RESCUE : Projet dirigé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France)
  • FUTURE FEAR : Projet dirigé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France)
  • FLOCHAR : Projet dirigé par l’Institut Alfred Wegener (Allemagne)
  • NATURAL FORESTORE : Projet dirigé par l’organisme public de recherche IRD (France)
  • REFUGE ARCTIC : Projet dirigé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France).

Un autre soutien à la recherche

Forte d’une histoire commune de longue date avec la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM), la Fondation BNP Paribas a décidé de renouveler ce partenariat à travers l’édition 2020 de l’appel à projets  « Environnement & Santé » de la FRM.

Ainsi jusqu’en 2024, nous soutenions les projets de recherche de la chercheuse Karine Adel-Patient sur les liens entre alimentation périnatale et allergies dans l’enfance, et de la chercheuse Ouria Dkhissi-Benyahya sur les conséquences de l’exposition anormale à la lumière chez les adolescents et adolescentes.

Lire le communiqué de presse.